En France, tout le monde peut faire grêve, sauf quelques catégories de fonctionnaires, comme les policiers, les militaires et les juges. De même, n’importe quel syndicat peut déclencher une grève, quelque soit sa représentativité.
Un service minimum existe dans certains cas, et il ne fait généralement pas débat. Les personnels de santé publique, les contrôleurs aériens et moins connus, les établissements détenant des matières nucléaires, doivent assurer une continuité de service pour d’évidentes raisons de sécurité. Cela limite en pratique le droit de grève, mais cela n’empêche pas non plus de sévères désagréments pour les usagers quand la grève est bien suivie. La radio et la télé publiques sont tenues de diffuser une programmation minimale.
Tous les Etats de l’Union européenne reconnaissent le droit de grève.
Le service minimum existe dans une majorité de pays (Italie, Espagne, Portugal, Grèce, Suède, Finlande, Belgique, Pays-Bas, Slovénie, Hongrie, Pologne, Lettonie, Lituanie, Malte , Estonie et Roumanie) dans un objectif de garantir le fonctionnement minimum des services publics essentiels, comme les services de santé, la collecte des déchets, la protection de l’environnement, et bien entendu, les transports… En outre un préavis de quelques jours est demandé parfois dans certains secteurs pour permettre aux usagers de s’organiser.
Excepté la France, les pays qui n’ont pas de service minimum ont peu de conflits sociaux : en Allemagne, la grève doit être approuvée par 75% des travailleurs syndiqués et les syndicats ne sont pas vraiment incités à encourager la grève car ils doivent payer plus de 60% du salaire des grévistes ; au Royaume-Uni, l’essentiel des services «publics» est assuré par des entreprises privées.
La volontée d'instaurer un service minimun dans les transports est de bonne augure pour les millions d'usagers des trains pris en otage lors des grêves. Reste à définir les modalités de ce service minimun. Or, le texte étudié actuellement à l'assemblée ne garantit pas des trains, mais de savoir à l'avance le nom des grêvistes !
Quant à celui de l'éducation nationale, n'est-ce pas plutôt pour combler le trou des suppressions d'emplois ?