L'assemblée générale
des actionnaires de Google
a renoncé à faire pression sur la Chine
pour qu'elle abandonne la censure imposée
du moteur de recherche sur son territoire.
Martin Hirsch (ex président d'Emmaus) a rejoint le gouvernement en tant que haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté et a l'objectif de "réduire la pauvreté".
Cependant, il n'hésite pas à critiquer l'une des propositions majeures du chef de l'Etat dans le domaine de la protection sociale (une franchise annuelle d'euros non remboursée par l'Assurance Maladie, dans le but de faire des économies).
Au micro de France Inter, Martin Hirsch fait savoir qu'il n'approuverait pas la mesure et ajoute même que c'est une mauvaise mesure !
Ne pouvait-il pas s'en rendre compte avant d'accepter sa nomination ?
Combien de temps le président de la république va-t-il tolèrer sa liberté de parole (au nom de l'ouverture) ?
L'émission Arrêt sur Image (France 5) revenait ce dimanche sur la fin du tabou entourant la vie privée de nos politiques.
Je vous avais déjà parler de la fin de couple de Royal / Hollande (cf la sortie de La femme fatale, le livre de deux journalistes du Monde), mais pas encore de la passation très glamour et familiale de Sarkozy à l'Elysée :
Ci-contre, Cécilia Sarkozy,
son jeune fils Louis,
ses filles
et ses beaux-fils
sur le tapis rouge
(de Cannes ?!, Mdr)...
Je vous laisse regarder la chronique sarcostique de David Abiker sur le déroulement de cette cérémonie républicaine, où on se croyait plutôt à un sacre reinier...
L'émission "Pièces à conviction" revenait sur les problèmes déantologiques liés aux tribunals de commerce : ces derniers sont gérés par des bénévoles (patrons privés élus) qui doivent gérer le sauvetage ou la liquidation des entreprises en difficulté.
Le problème est que, le plus souvent, la solution préconisée est la liquidation judiciaire (95% des cas). Tout ceci, hélas, parfois pour permettre l'éviction d'un concurrent ou la vente des biens de l'entreprise à des prix bradés imbattables ... à des amis.
Comment un malade arrivant à l'hôpital, peut-il, quelque soit son bobo (simple entorse ou cancer généralisé), être amener automatiquement au couloir de la mort ?
Il faudrait que les magistrats de ces tribunaux de commerce soient professionnels et du moins, détachés à plein temps pour pouvoir examiner réellement la situation de chaque dossier. Nos emplois en sont garant !
Le nouveau gouvernement de Sarko a été formé sous la direction de Fillon (son conseiller politique à l'UMP depuis 2 ans). Au contraire d'un Juppé ou d'un Raffarin qui avaient été parachutés à la tête de l'Etat, Fillon se préparait déjà depuis de longs mois.
Mais quel espace occupera-t-il tant la main mise du président sur les actions du gouvernement est omniprésente ?
Car, Sarko dirigera quasi en direct le ministère de la défense, le ministère de la justice et le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche : ce sont des gens à lui, c'est-à-dire respectivement, Morin, Dati et Pécresse.
Les poids lourds de l'UMP (mais qui pourraient lui faire de la concurrence) ont de gros ministères, mais des cadeaux empoisonnés :
> Juppé devient ministre d'Etat chargé de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables : ce ministère transverse (tout est lié à son domaine) aura des conflits à venir avec les autres ministères,
> Borloo qui était la voix sociale de la droite obtient le ministère de l’économie, des finances et de l’emploi. Il aura donc le privilège de serrer la vis aux français (sic) et sera en outre encadré par Woerth, ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique : 2 ministres pour Bercy !
> Alliot-Marie hérite du ministère de l'intérieur (dénaturé de l'immigration) et avec au dessus d'elle, un conseil national de sécurité ... piloté par Sarko !
> Brice Hortefeux est le ministre de ce nouveau ministère promis durant la campagne : immigration, intégration, identité nationale. Autant dire, ses actions seront observées à la loupe !
1er bon point : une ouverture faite, non au centre (les nombreux députés de l'UDF, qui ont ralliés récemment l'UMP, n'ont rien), mais à gauche avec 4 personnalités : Kouchner (l'homme de 68, mdr), Besson (le traître), Jouyet (ami intime de Hollande) et Hirsch (Emmaüs). Ce sont avant tout des nominations "spectacle".
2ème bon point : une parité affichée avec 7 femmes pour 8 hommes (15 ministres + 1 premier ministre).
Le plus étonnant dans ce nouveau gouvernement sont les contradictions des libellés des ministères (un ministre de l'emploi mais aussi un ministre du travail, un ministre des finances mais aussi un ministre du budget) et des divergences flagrantes d'opinions entre certains ministres.
Mais ne vous inquiétez pas : Sarko est là pour maintenir l'ordre et la cohésion au sein des troupes du gouvernement ... et de l'UMP. Il a pour cela fait voter une présidence collégiale en incognito pour empêcher un éventuel nouveau président de l'UMP de lui faire de l'ombre pour la prochaine élection présidentielle de 2012 !
Sarko veut tout et le reste...
L'ambiance serait morose au PS :
1/ Royal se serait présentée à la présidentielle car son compagnon, Hollande, l'aurait trompé. Le couple ne tiens plus. Elle lorgne d'ailleurs sa place de 1er secrétaire du PS.
2/ les querelles internes ont repris de plus belle.
3/ les débauchages de Sarko à gauche génèrent en ce moment des tolés "vendus", "traîte", etc... des troupes auprès des élus du PS. Il suffit qu'un de ces derniers s'affiche avec un ministre, pour que ce dernier soit suspecté d'être le nouveau Besson...
Les législatives se présentent mal !
Chirac pars aujourd'hui de l'Elysée et laisse les clés à Sarkozy. "Super menteur" va vraiment me manquer aux Guignols de L'info !!! Le Sarko "Lexomil mais tous dans le charter" est nettement moins drôle (on rit jaune avec lui)...
J'ai toujours eu part de l'ambition démeusurée de notre cher nouveau président et de ses projets avoués et inavoués. Mais là , force est de constater, qu'il rencontre en ce moment les syndicats pour une ouverture du dialogue et drague des députés de l'UDF et du PS pour rejoindre son gouvernement !?! Dans le 1er cas, certes, se voir n'implique pas de s'écouter, se comprendre et chercher un projet commun, dans le 2ème, on se pose des questions sur la cause réelle de ces (trop ?) nombreux revirements de veste.
Mais alors : soit on diabolise encore plus Sarko, ou sinon, à defaut d'être d'accord avec ses idées, on commence à avoir une certaine estime pour sa façon de procéder (d'ailleurs de façon plus ou moins machiavelique), ce qui enlève rien au niveau d'estime.
